Conseil municipal d’Angers du 29 septembre 2025 Les élu·e·s de Demain Angers pour la transparence, la justice sociale et l’égalité.
- AESangers

- 30 sept.
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 oct.
Pour Demain Angers, ce conseil a été l’occasion de :
➡️ Défendre la liberté de création et la laïcité,
➡️ Promouvoir la solidarité et la transparence dans les politiques sociales,
➡️ Construire une ville inclusive qui protège les plus fragiles et refuse toute complaisance avec les idéologies d’extrême droite.
🎭 Mécénat culturel Rachel Capron a alerté sur la dépendance croissante de la culture aux financements privés. Elle a demandé une charte éthique renforcée (déjà proposée par Demain Angers) pour garantir que les mécènes ne puissent jamais influer sur les contenus artistiques et que les valeurs de liberté et de diversité soient protégées.
🗽 Don de la statue Marianne de Ghass Silvia Camara-Tombini a salué le symbole fort d’une Marianne portant les traits de Masha Amini et le slogan universel « Femme, Vie, Liberté ». Elle a regretté que l’inauguration n’ait pas été davantage ouverte aux associations de défense des droits des femmes et a proposé, pour les 120 ans de la loi de 1905, de replanter un arbre de la laïcité à Angers.
⚽ Sport et égalité filles/garçons
Bruno Goua a proposé d’aller plus loin que la simple revalorisation de la Carte Partenaires, en instaurant une bonification spécifique pour les jeunes filles des familles modestes, afin de lutter contre les inégalités persistantes dans l’accès au sport.
🏘 Dotation de solidarité urbaine (DSU) Yves Aurégan a dénoncé un rapport municipal « incomplet », qui se limite à une ligne budgétaire au CCAS sans détailler les actions concrètes ni les indicateurs d’inégalités, contrairement à ce qu’impose la loi. Elle a demandé plus de transparence et d’efficacité pour cibler la réduction des fractures sociales dans les quartiers.
🤝 Action sociale intercommunale Anthony Guidault a plaidé pour que le futur CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale) dispose d’un budget dédié d’1 million d’euros sur le mandat afin de lutter contre le non-recours aux droits, grâce à des médiateurs, dispositifs mobiles et campagnes d’information : « Un investissement dans la dignité et la cohésion sociale ».
♿ Travailleurs handicapés Rachel Capron a rappelé que si la Ville affiche un taux de 8,9 %, en réalité l’immense majorité des agents concernés (87% soit 220 sur 252) sont en catégorie C et devenus handicapés « à l’usure ». Elle a appelé à une politique volontariste de recrutement inclusif, avec plus de diversité des postes et un accompagnement renforcé.
⚠️ Question orale – “La Nuit du Bien Commun” Céline Véron a interrogé la majorité sur l’accueil par la Ville de cet événement porté par les réseaux de l’ultra-droite catholique. Elle a demandé si la municipalité apporte un soutien financier, logistique ou symbolique, et si des élus de la majorité y participent officiellement. Elle a rappelé que la puissance publique doit rester neutre, laïque et imperméable aux influences réactionnaires.
Les interventions complètes :
4°) Théâtres Municipaux d'Angers - T.MA - Mécénat d’entreprises à la programmation théâtrale de la saison 2025/2026 - Conventions (DEL-2025-275)
Intervention de Rachel Capron
Monsieur le Maire, cher·e·s collègues,
La délibération qui nous est soumise vise à autoriser la signature de conventions de mécénat et l’encaissement des recettes correspondantes.
Soyons clairs : nous regrettons qu’un service public culturel de la qualité de celui d’Angers dépende de plus en plus de financements privés. La culture doit rester avant tout un bien commun, financé par la puissance publique. Cela dit, nous nous réjouissons évidemment que des entreprises locales s’engagent pour soutenir les acteurs culturels de notre ville. C’est la raison pour laquelle nous ne voterons pas contre cette délibération.
Mais il y a un point essentiel : la charte éthique qui encadre ce mécénat. Celle que vous proposez aujourd’hui est, selon nous, trop ouverte et trop faible pour constituer une véritable protection. Nous avions proposé une version plus encadrante, qui aurait pu être un véritable garde-fou. Elle n’a pas été retenue.
Or, vous le savez, la France est aujourd’hui confrontée à une offensive idéologique sans précédent. Certains grands entrepreneurs utilisent leur fortune pour tenter d’imposer une vision réactionnaire de la société, y compris à travers la culture. Ainsi, par exemple, les agissements de Pierre-Edouard Stérin dans ce domaine doivent nous alerter : la liberté de création peut être menacée si nous ne posons pas de lignes rouges explicites et claires.
C’est pourquoi nous demandons que la Ville d’Angers se dote d’une charte éthique réellement contraignante, qui affirme explicitement : ➡️ qu’aucun mécène n’aura d’influence sur les contenus artistiques ; ➡️ que les valeurs d’égalité, de diversité et de liberté de création sont non négociables.
En l’absence de telles garanties, nous nous abstiendrons sur cette délibération. Car soutenir la culture, ce n’est pas seulement trouver des financements : c’est aussi protéger sa liberté, sa diversité et son indépendance.
Je vous remercie.
5°) Acceptation de la donation de l'oeuvre Marianne de Ghass par l'artiste Ghass ROUZKHOSH (DEL-2025-276)
Intervention de Silvia Camara-Tombini
Monsieur le Maire, chers collègues,
Nous nous associons à vos remerciements à l’égard de Ghass Rouzkhosh pour le don fait à notre ville : cette magnifique statue de Marianne. Quel symbole fort que de lier Marianne, figure républicaine universelle, aux luttes des femmes à travers le monde, et plus particulièrement en Iran. Donner à Marianne le visage de Masha Amini, morte à Téhéran en 2022 pour n’avoir pas respecté les normes vestimentaires imposées, c’est rappeler avec force que ce sont des combats toujours d’actualité.
Ce symbole prend une dimension encore plus forte avec l’inscription de ce slogan désormais universel : « Femme, Vie, Liberté ». Merci à l’artiste pour ce geste puissant, et merci à vous, Monsieur le Maire, d’avoir accepté ce don et d’avoir choisi de l’installer devant notre mairie.
Mais après ces remerciements, permettez-moi d’exprimer deux regrets.
Mon premier regret : L’inauguration de cette œuvre aurait pu, aurait dû, être l’occasion d’associer plus largement celles et ceux qui, ici comme ailleurs, se mobilisent au quotidien pour les droits des femmes. Nous aurions pu transformer ce moment en un temps fort, affirmant clairement notre volonté de lutter contre toutes les atteintes faites aux femmes, à leurs libertés, à leurs droits.
D’autant plus que cette inauguration s’est tenue à quelques jours seulement d’une date symbolique : la Journée internationale pour la paix, le 21 septembre. Or, à Angers, cette journée est aujourd’hui passée sous silence. Pas d’actions pédagogiques, pas de rassemblement devant le monument pour la paix, pas de soutien aux associations engagées. C’est une déception. Notre ville devrait être moteur dans ce combat universel pour la paix.
Deuxième regret : Je l’ai évoqué avec vous, Monsieur le Maire, dès le soir de l’inauguration. Il concerne un autre pilier de notre République : la laïcité. L’arbre de la laïcité, planté en 2012 suite à la sollicitation d’associations, a été plusieurs fois arraché ou brûlé. Vous aviez pris, il y a dix ans, l’engagement de le remplacer par une sculpture.
Alors que la laïcité est aujourd’hui plus que jamais attaquée, face à cette Marianne porteuse du cri « Femme, Vie, Liberté », l’installation d’un arbre de la laïcité place Lorraine aurait constitué un geste symbolique fort. Dans quelques semaines, nous célébrerons les 120 ans de la loi de 1905 : quel plus beau symbole pour marquer cet anniversaire ?
En conclusion : Merci, Monsieur le Maire. Merci à Ghass Rouzkhosh pour cette Marianne qui enrichit notre ville. Mais allons plus loin encore. Soyons à Angers des militants de la paix, et faisons vivre durablement la laïcité, ce pilier fondamental de notre République.
8°) Politique sportive - Dispositif "Partenaires clubs" - Aide à l'adhésion à une association sportive - Revalorisation (DEL-2025-279)
Intervention de Bruno Goua
Le gouvernement vient à peine de lancer le Pass’Sport… qu’il l’amende déjà. Et pas dans le bon sens : il en exclut les plus jeunes. Voilà encore un exemple d’économies qui coûtent cher. Parce qu’un enfant qu’on éloigne du sport aujourd’hui, c’est plus d’inégalités, plus de problèmes de santé et moins d’émancipation.
Et pourtant, les ministres n’ont pas manqué d’envolées lyriques ces derniers mois. Avec les Jeux olympiques, on nous a promis une grande nation sportive, l’héritage pour tous, le sport comme priorité nationale… Mais derrière les discours, le budget du sport reste marginal : moins de 0,3 % du budget de l’État. Autrement dit, beaucoup de symboles, peu de moyens.
À Angers, nous augmentons la Carte Partenaires de 5 €. C’est utile, cela réduit les inégalités, mais il en reste, et elles sont profondes. Elles sont connues : les filles pratiquent moins de sport que les garçons, et les filles issues des familles modestes encore moins que les autres.
Je propose donc que la Ville aille plus loin, avec une bonification spécifique de 10 € supplémentaires sur la Carte Partenaires pour les jeunes filles du quotient familial le plus bas. Ce n’est pas une dépense massive, mais c’est une mesure ciblée, juste et efficace.
Parce que le sport, ce n’est pas seulement des grands événements ou des beaux discours. C’est d’abord la possibilité, pour chaque enfant, de pratiquer une activité régulière, de gagner en santé, en confiance et en égalité.
12°) Contrat de ville 2025 - Attribution de subventions complémentaires - Avenant à la convention d'objectifs conclue avec l'AFEV - Dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale 2024
Intervention Yves Aurégan
Monsieur le Maire, cher·e·s collègues,
Angers bénéficie de la Dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU). Ce qui veut dire que l'État reconnaît qu’Angers connaît des difficultés sociales et économiques et doit bénéficier de la solidarité nationale. Elle reçoit 22 M€ soit presque autant que la DGF normale s’il n’y avait pas de DSU. Angers est à la 212ème place dans les villes de plus de 10 000 habitants les moins favorisées de France.
La DSU n’est pas affectée à un usage précis. Les communes peuvent l’utiliser librement, mais elle doit contribuer, je cite la loi, “à assurer l’égalité entre les territoires, réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines et améliorer les conditions de vie des habitants.”. La seule obligation est que les communes bénéficiaires de la Dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) doivent présenter chaque année un rapport retraçant :
● l’évolution des indicateurs relatifs aux inégalités,
● les actions entreprises dans les quartiers concernés,
● et les moyens réellement affectés à ces territoires.
Or, à la lecture de votre rapport, nous sommes surpris pour deux raisons majeures :
Premièrement, le montant que vous affectez au titre de la DSU correspond principalement à la subvention municipale au CCAS. Bien sûr, personne ne nie le rôle important et essentiel du CCAS. Mais réduire le bilan de la DSU à une simple ligne budgétaire qui vient recouvrir le financement global de la ville au CCAS, c’est détourner l’esprit même de cette dotation. La DSU est une ressource de l’Etat qui doit cibler les actions concrètes de réduction des fractures sociales et territoriales, en priorité dans les quartiers qui concentrent les inégalités.
Deuxièmement, ce rapport ne présente aucun indicateur d’inégalités, contrairement à ce que demande la loi. Peut-être est-ce parce que ces inégalités progressent, et qu’il est politiquement plus confortable de ne pas les documenter ? Mais cette absence rend le rapport incomplet, et donc assez insatisfaisant.
Nous avons pris le temps de comparer. D’autres villes produisent des rapports DSU précis, détaillant la répartition par politique publique et les projets financés. C’est une pratique de transparence, mais aussi de responsabilité, qui permet de vérifier si l’argent de la solidarité nationale est effectivement utilisé pour lutter contre les inégalités locales.
Nous demandons que notre collectivité s’aligne sur ce niveau d’exigence. La transparence n’est pas un supplément d’âme, c’est une obligation légale et démocratique. Les Angevines et les Angevins, notamment celles et ceux qui vivent dans les quartiers populaires, ont le droit de savoir comment les moyens qui leur sont destinés sont employés.
En résumé : les fonds de la DSU ne doivent pas être dilués dans un budget global, mais orientés clairement vers des actions ciblées, évaluables et transparentes, pour répondre à leur vocation première : réduire les fractures sociales et territoriales.
14°) Association Centre d'information pour les droits des femmes et des familles - Convention pluriannuelle d'objectifs - Avenant - Attribution de subvention (DEL-2025-285)
Intervention de Céline Véron
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je tiens d’abord à saluer l’augmentation de 5 000 € en faveur du CIDFF. C’est une très bonne nouvelle. Ce centre joue un rôle essentiel d’accompagnement, de prévention et de protection, en particulier auprès des femmes victimes de violences. Ce soutien doit être salué.
Mais cette décision ne doit pas masquer une réalité plus large. Depuis un an, les coupes budgétaires ont fragilisé nombre d’associations de terrain. Nous le savons, le tissu associatif local constitue un rempart social, éducatif et humain contre l’exclusion et les inégalités. Elles assurent des missions d’intérêt général là où l'État ou les collectivités ne peuvent intervenir.
Comment garantir la pérennité des moyens pour le CIDFF et pour l’ensemble des associations locales, qui vivent, trop souvent dans l’incertitude d’un financement reconduit au coup par coup ? Cette instabilité met en danger leurs actions et décourage les équipes et les bénévoles qui font vivre la solidarité au quotidien.
Si nous voulons vraiment soutenir l’intérêt général et la justice sociale, il faut transformer ces gestes ponctuels en un véritable engagement durable : donner aux associations les moyens d’agir, sécuriser leurs financements et reconnaître pleinement leur rôle irremplaçable dans la vie de notre commune.
Ces associations sauvent des vies, elles doivent être protégées.
30°) Modification des statuts d'Angers Loire Métropole - Action sociale d'intérêt communautaire (DEL-2025-301)
Intervention d'Anthony Guidault
Monsieur le Maire, Chers collègues,
Je prends la parole aujourd’hui pour défendre une proposition forte, structurante, et profondément humaine : doter notre Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) d’un budget dédié d’un million d’euros afin de lutter contre la précarité et notamment le non-recours aux droits.
Car aujourd’hui, nous sommes collectivement confrontés à une réalité qui mine notre pacte social : des milliers de personnes ont droit à une aide, un accompagnement, un soutien… mais n’y accèdent pas. Par méconnaissance, par découragement, par isolement, ou par manque de relais adaptés.
Cela concerne tous les territoires, toutes les tranches d’âge et tous les publics… Le non-recours, c’est un facteur majeur de précarisation, d’inégalités sociales, et de perte de confiance dans les institutions.
Notre futur CIAS, doit être un acteur stratégique pour identifier, informer, orienter et accompagner les publics. Mais il faut lui en donner des moyens réels et concrets.
Ce million d’euros, permettra :
Le développement des équipes de terrain, par le recrutement de médiateurs, de référents sociaux, ou d’agents d’accueil formés à l’accompagnement au numérique et à l’ouverture des droits.
La mise en place de dispositifs mobiles, pour aller vers les publics éloignés physiquement ou socialement.
Le développement d’outils de repérage, d’évaluation et de coordination, notamment avec les partenaires associatifs, les CCAS des communes membres, la CAF, la CPAM, Pôle emploi ou encore les missions locales.
Et enfin, des campagnes d'information locales sur les droits existants, adaptées à chaque profil de public.
Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement dans la dignité humaine, dans la prévention de la pauvreté, dans la cohésion sociale de notre territoire.
Je vous invite donc, Mesdames et Messieurs les élu·e·s, à soutenir cette dotation ambitieuse, car elle répond à une urgence sociale, à un besoin identifié, et à un objectif partagé : ne laisser personne de côté. Un premier million d'euros pour ne laisser personne de côté.
32°) Déclaration annuelle obligatoire d'emploi des travailleurs handicapés (DOETH) 2025 - Effectifs au 31 décembre 2024 (DEL-2025-303)
Intervention de Rachel Capron
Monsieur le Maire, cher·e·s collègues,
Nous prenons acte ce soir du rapport sur l’emploi des travailleurs handicapés. Et si le chiffre brut peut paraître satisfaisant (avec un taux d’emploi direct de 8,91 %, supérieur aux 6 % requis par la loi), il faut aller au-delà de ce constat comptable. C’est aussi ce que demandent les organisations syndicales que nous avons consultées.
En effet, pour commencer, sur les 252 agents reconnus travailleurs handicapés, 220 appartiennent à la catégorie C, soit 87 %. Il apparaît donc nécessaire de diversifier les postes ouverts à des travailleurs handicapés, y compris dans les catégories A et B.
Par ailleurs, l'inaptitude au poste et le reclassement sont inclus dans les chiffres que vous communiquez. Or, si les reclassements d'agents sans handicap ou taux d'invalidité n'entraient pas dans ce taux, notre collectivité serait très en deçà de l'obligation des 6%.
Enfin, l’immense majorité de ces agents ne sont pas entrés dans la collectivité en tant que travailleurs handicapés : ils le sont devenus à l’usure, du fait de la pénibilité et des conditions de travail.
Dans ces conditions, se satisfaire du respect du quota est insuffisant :
Nous devons avoir une politique volontariste en matière de recrutement et non uniquement de reclassement.
Il convient aussi de mieux accompagner les parcours professionnels pour éviter les situations de relégation dans des postes contraints.
Il faut, pour finir, tenir compte du signal d’alarme sur la santé et l’usure professionnelle dans nos services.
La Ville d’Angers a la possibilité d’être exemplaire. Non seulement en respectant la loi, mais en affirmant clairement que l’emploi des personnes en situation de handicap est une richesse pour la collectivité, et pas un coût.
C’est pourquoi nous appelons à construire une véritable politique inclusive de recrutement et d’évolution professionnelle, qui donne toute sa place aux travailleurs handicapés dans notre administration.
Je vous remercie.
Question Orale sur la "Nuit du bien commun"
Intervention de Céline Véron
Le 1er octobre prochain, se tiendra au Centre des Congrès d’Angers un événement intitulé « La Nuit du Bien Commun ».
La Nuit du Bien Commun n’est pas un simple gala de solidarité. Elle est portée nationalement par des réseaux liés aux milieux conservateurs, avec un tropisme affirmé vers une vision de la société inspirée de l’ultra-droite catholique et des courants politiques réactionnaires.
Je tiens à rappeler ici que bien au-delà de la nuit du bien commun Pierre Edouard Sterin est aussi à l’initiative via la projet Periclès du développement de l’extreme droite en France.
Son projet n’est pas neutre : il consiste à utiliser la philanthropie comme vecteur d’influence culturelle et politique.
De nombreux observateurs (presse nationale, chercheurs en sciences sociales) ont montré que la Nuit du Bien Commun sert à banaliser et légitimer la droite catholique radicale en se drapant dans le vocabulaire du « bien commun » et de la solidarité. C’est une cheval de Troie idéologique.
Or, cet événement se tient dans un lieu municipal, le Centre des Congrès.
Cela soulève deux questions précises et légitimes :
• La Ville apporte-t-elle un soutien à cette manifestation, qu’il soit financier, logistique ou symbolique ?
• Des élus de la majorité municipale y seront-ils présents, et si oui, à quel titre : personnel, institutionnel, officiel ?
Ces questions ne sont pas abstraites. Pour rappel, en octobre 2024, trois élus de la majorité avaient assisté à une précédente édition. Leur présence avait été perçue par nombre d’habitants et d’acteurs associatifs comme une forme de caution politique donnée à une initiative marquée idéologiquement.
Nous considérons qu’il est de notre responsabilité de préserver la neutralité de la puissance publique locale face à des événements qui, sous couvert de solidarité, contribuent à la diffusion d’idéologies contraires aux valeurs de la République, de l’égalité et de la laïcité.
Nous attendons donc une réponse précise et transparente : car il en va de la lisibilité de l’action publique et du respect des principes qui doivent guider la représentation municipale : impartialité, laïcité et refus de toute complaisance avec l’extrême droite culturelle.




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