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Budget 2025, tarifs cantines scolaires, subventions culture, décharge de la Tournerie : nos interventions au conseil municipal du 31 mars 2025

Les élu.e.s du groupe uni de la gauche écologiste "Demain Angers" sont intervenus sur plusieurs sujets importants lors du conseil municipal du 31 mars 2025 : le budget primitif 2025, les subventions à l'écosystème culturel et l'incohérence politique du parti Horizons, les tarifs inéquitables des cantines scolaires en augmentation, la prévention spécialisée et le site de la Tournerie devenu décharge à ciel ouvert.


Budget primitif 2025 - Intervention d'Yves Aurégan

Notre intervention s'est faite en deux points :


1. Un affichage trompeur sur la subvention au CCAS

Vous avez souligné une augmentation de 1,53 M€ de la subvention de la ville au CCAS en 2025, ce qui pourrait apparaître comme un geste fort en faveur du social. Mais ce que vous omettez de dire, c’est que dans le même temps, le CCAS reverse à la ville 1,83 M€ au titre de la convention de mutualisation (principalement pour rembourser les frais de personnel municipal travaillant pour le CCAS).

L'augmentation réelle de la subvention n'est donc que de 310 k€ par rapport au BP 2024. Il aurait été plus honnête de le présenter ainsi. D’autant qu’en 2024, la subvention initialement prévue au BP 2024 avait finalement été réduite de -665 000€ au cours de l’année.




2. Une dette pas suffisamment responsable

Ce budget s’inscrit dans la droite ligne des précédents. D’ailleurs, il est assez révélateur de constater que la première page de présentation est pratiquement identique à celle de l’an dernier, à quelques chiffres près : 2025 remplace 2024… On aurait presque pu en faire un « jeu des 7 erreurs » !

Mais plus sérieusement, puisqu’il s’agit du dernier budget plein de ce mandat, on peut commencer à dresser un bilan financier des années écoulées. Et un chiffre saute immédiatement aux yeux : depuis 2014, la dette de la ville a plus que doublé, passant de 84 millions d’euros en 2015 à 179,5 millions d’euros en 2023 (source : comptes administratifs). Dans le même temps, 50 millions d’euros de biens immobiliers municipaux ont été cédés.


Si la dette et la vente de biens publics servent à préparer l’avenir, comme la rénovation urbaine de Belle-Beille et Monplaisir ou la rénovation et la végétalisation de certaines écoles, nous pouvons comprendre. Mais quand elle finance des projets discutables (selon nous), nous ne sommes pas d’accord :

·         Une dalle en béton grillagée au-dessus d'une autoroute ;

·         Une patinoire de prestige, surdimensionnée et coûteuse en fonctionnement ;

·         Un nouveau parking en centre-ville, promis comme « gratuit pour les Angevins », mais qui leur coûtera in fine 5,4 M€ sur la durée de la concession.

De plus, vous laissez à vos successeurs la charge de nombreux chantiers non terminés ou plutôt à peine commencés (la place de l'Académie, la médiathèque Toussaint, la rénovation de Savary et la construction du nouveau Chabada) ainsi que des projets promis mais jamais lancés (La rénovation de la place Imbach et du muséum, la requalification de l’ancienne gendarmerie Freppel, la transformation en boulevard urbain avec un feu rouge de la voie des berges, la création d’une Maison de la Transition Écologique prévue par les assises de la transition écologique etc.).

Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas ce budget.




Action culturelle - Soutien exceptionnel aux acteurs culturels angevins - Attribution de subventions - Intervention de Rachel CAPRON


Pour commencer, bien sûr, nous saluons cet effort de notre collectivité en direction du monde de la culture. Il n’est pas suffisant pour « compenser » la perte qui a été estimée à 800000 euros pour notre agglomération mais c’est une aide non négligeable. Évidemment la question se pose de sa poursuite et de ce qui arrivera aux autres structures culturelles qui se trouvent également mises en difficulté par la coupe brutale de la Région des Pays de la Loire et qui ne bénéficient pas de cette aide exceptionnelle. La question se pose également pour les autres acteurs, notamment celles et ceux qui œuvrent dans les milieux du sport, des droits des femmes, de l’économie sociale et solidaire, de la santé, de l’insertion…dont on sait qu’ils ont été, eux aussi, mis à mal.

Mais, je me doute que vous avez déjà préparé la liste des collectivités de gauche qui ont été obligées de réduire leurs budgets, et notamment leurs budgets culturels, pour me faire remarquer qu’à gauche aussi, et même chez les socialistes, on est obligé de sacrifier la culture.

Certes. Mais dans la liste de ces collectivités de gauche, vous n’en trouverez aucune dont le président accompagne ces baisses d’un discours tel que celui que Mme Morançais a diffusé à l’envi depuis novembre dernier. Ainsi, pour Mme Morançais, la culture serait le « monopole d’associations très politisées, qui vivent d’argent public » (sur son compte X, le 12 novembre 2024). On voit très bien sur quel terreau idéologique Mme Morançais est en train de construire sa récente célébrité : entretenir le discours populiste qui considère la culture comme un luxe dont on peut se passer, d’autant plus que ses acteurs seraient de dangereux idéologues gauchistes qui vivent aux crochets de la société. 

Localement, à Angers, c’est justement pour y voir un peu plus clair politiquement que nous vous interpellons ce soir. M. Dufetel est intervenu lors du CM de novembre dernier pour affirmer tout l’amour de la culture qui est le sien, et nous savons qu’il est sincère. Le même soir, M. Brancour est intervenu, lui, pour défendre les orientations de Mme Morançais. Nous sommes souvent (presque toujours) en désaccord avec M. Brancour, mais nous pouvons lui accorder le mérite de la clarté et de la constance à droite toute. Quant à vous, M. Béchu, vous avez dénoncé plusieurs fois la brutalité de la méthode employée par votre collègue de la Région, mais nous ne savons toujours pas ce que vous pensez du fond. Nous le savons d’autant moins que, concomitamment, Mme Morançais a été nommée n°2 (en décembre 2024) du parti dont vous êtes le secrétaire général, Horizons. Le chef de ce parti, Edouard Philippe, dont on connaît les ambitions présidentielles, la trouve « formidable » et a même déclaré que « Christelle Morançais ferait une bonne ministre de l’Économie ».

Donc ce soir, cette intervention sert à y voir clair dans cet imbroglio politique qui fait que personne n’y voit comprend plus rien : soutenez-vous oui ou non la politique menée par Mme Morançais ? Pouvez-vous nous dire clairement ce que vous pensez de la conception de la culture de la vice-présidente d’Horizons (on parle bien du fond et pas seulement de la méthode) ? Est-ce bien celle que défend votre parti ? Merci d’avance pour la clarification que nous attendons. 


Société publique local (SPL) Angers Loire Restauration (Alrest) - Tarification des repas - Année scolaire 2025-206 - Intervention Marielle HAMARD

Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous sommes ici pour défendre un sujet essentiel : l'accès à la restauration scolaire, un service public fondamental qui doit répondre avant tout à l'intérêt des familles angevines, et non pour répondre à des contraintes administratives.

Le règlement de la restauration scolaire que vous avez mise en place illustre parfaitement ce que nous dénonçons depuis des mois : une politique menée à marche rapide trop rapide, sans concertation, et déconnectée des réalités quotidiennes des familles angevines.

Le fonctionnement actuel alourdit la charge mentale des parents et complexifie inutilement leurs relations avec les services municipaux et Papillotes et Cie. Pourquoi imposer des règles si rigides, comme l’annulation des repas avant minuit en cas de grève alors que les services pédagogiques de la ville ont également cette information ou l’exigence d’un certificat médical, alors qu’une simple attestation sur l’honneur suffirait. Vous vous y étiez d'ailleurs engagé auprès des familles l’an passé mais cela n'a toujours pas été mise en place.... Ces exigences administratives traduisent un manque de considération pour les familles, déjà prises par le tumulte du quotidien.

Sur le fond, nous notons l’augmentation de 2.3% des tarifs pour la prochaine rentrée scolaire malgré une inflation à 4.6%.

L’effort partagé entre la ville et les familles est présent néanmoins il vient s’ajouter à l’augmentation globale actée en 2023 et qui concerne 60% des familles pour le tarif unitaire.

Nous réaffirmons que la tarification est profondément injuste. Elle accroît le taux d’effort des familles modestes et des classes moyennes tout en ménageant les foyers les plus aisés (pour rappel une famille de QF 300 paie 0.83€ alors qu’une famille d’un QF 500 paie 4€20). Cela va à l'encontre de l'esprit de justice sociale qui devrait guider nos politiques publiques. Les données du prestataire Papillotes et compagnie sont sans appel : le taux d’effort des ménages modestes est de 2.4 fois plus élevé. Ces chiffres sont incontestables.

15 % des réclamations concernent directement la tarification, et vous refusez de répondre à une question simple : comment réduire cette inégalité flagrante ?

Nous alertons également sur le manque de transparence concernant les repas payés mais non consommés (notamment lorsque les enseignants sont absents). Ces dysfonctionnements sont renvoyés à des échanges entre les familles, l’Éducation nationale et la mairie, sans qu’aucune solution réelle ne soit apportée.

Enfin, nous dénonçons une méthode opaque : aucune concertation avec les parents d’élèves et les conseils d’école, une communication très tardive, et une forme imposée sans en mesurer l’impact réel sur les familles et les équipes administratives.

Au-delà des chiffres, il y a des enfants, des parents, et des vies déjà bien compliquées. Cette réforme, par sa brutalité, fracture le lien entre les familles et le service public. Nous ne pouvons tolérer que la mairie impose de telles règles sans entendre les premiers concernés.

Nous demandons aujourd’hui une révision pour une tarification équitable et un véritable dialogue avec les familles et les acteurs concernés.


Prévention spécialisée : convention 2025 avec l'ASEA (Association de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence à l'adulte)


Intervention d'Anthony Guidault

Pour que la sécurité marche sur 2 jambes : pas de policier municipal en plus sans éducateurs spécialisé !



La prévention spécialisée permet de soutenir les jeunes en difficultés, de contribuer à l'insertion sociale et professionnelle, de lutter contre les différents types de violences et de réduire les inégalités sociales.

C'est un des moyens, au même titre que la police municipale, que les médiateurs et autres actions, qui contribue simplement au « vivre ensemble ».

Ces moyens doivent se compléter, se coordonner et nous devons affirmer leur nécessité sur notre ville.

C'est dans ce sens que nous vous proposons la mise en place d'une nouvelle équipe de prévention spécialisée sur le nouveau quartier prioritaire de la ville.

De plus, nous vous proposons dorénavant, lorsqu'il y aura une augmentation des effectifs de la police municipale, qu'il y ait en parallèle une augmentation des effectifs de la prévention spécialisée renforçant ainsi nos actions en faveur des Angevins et Angevines dans l'ensemble de la ville.


Question diverse

SITE DE LA TOURNERIE : ENFIN METTRE EN OEUVRE LES POUVOIRS DE POLICE DU MAIRE ?

Intervention d'Anthony Guidault


Le site de la Tournerie est situé au Nord d’Angers, à la limite d’Ecouflant, face à l'île Saint Aubin, zone classée Natura 2000. Il s’agit d’une zone humide ayant un rôle de zone tampon lors des périodes de crues et de sécheresse.

Or, depuis de nombreuses années, cet espace est utilisé comme vaste décharge à ciel ouvert, polluant les terres fertiles et l’eau en période d’inondation.

Cette situation est connue de tous les élus, en particulier de l’adjoint à la propreté, Stéphane Pabritz qui déclarait au quotidien Ouest-France en janvier 2024 : « C’est le point noir de la ville en matière de déchets. Tout le monde se passe le mot. C’est surtout des déchets de fin de chantier. »

Le maire détient différents pouvoirs de police administrative et judiciaire lui permettant de faire cesser et de sanctionner les atteintes à la salubrité, la sûreté et la sécurité publique, ainsi que les atteintes à l’environnement liées à l’abandon ou aux dépôts illégaux de déchets.

D’où notre question :

Qu’attendez-vous, monsieur le Maire, pour mettre en œuvre vos différents pouvoirs de police pour enfin faire respecter la loi sur ce territoire, sanctionner les contrevenants, nettoyer cette zone, qualifiée de “no man’s land d’Angers” et de “gifle pour l’écologie” par les associations environnementales et les usagers de la piste cyclable Angers-Ecouflant, et prendre toutes les dispositions en votre pouvoir pour éviter les récidives ?

De nombreuses solutions existent : équiper le site de pièges photographiques pour identifier et sanctionner les contrevenants (par exemple par des “travaux non rémunérés” de nettoyage du site, comme alternative aux poursuites pénales, comme c’est le cas à Valenciennes), installer des équipements pour limiter les stationnements et les arrêts de véhicules, voire limiter l’accès de ce site aux véhicules à moteur… Notre groupe se tient à votre disposition pour travailler ce sujet crucial pour l’image et la propreté de notre ville et de notre environnement naturel.

Intervention d'Anthony Guidault lors du conseil municipal du 31 mars 2025.

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