Le maire d'Angers refuse de déclarer sa ville "antifasciste"
- AESangers
- 27 mai
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Dernière mise à jour : 28 mai
Notre proposition de vœu pour faire d'Angers une ville antifasciste, à l'instar de la ville de Bruxelles, présentée lors du conseil municipal du 26 mai 2025 a fait l'objet d'une contre-proposition de la part de la majorité, établissant une équivalence entre extrême droite et extrême gauche, qui nous semble inadaptée au contexte actuel.
Les amalgames affaiblissent la portée du message contre les idéologies réellement menaçantes pour nos droits fondamentaux.
Face aux menaces croissantes qui pèsent sur nos institutions démocratiques, nos libertés fondamentales et notre cohésion sociale, la neutralité n’est plus une option.
Angers, ville d’histoire, de mémoire et d’engagement, a la responsabilité de prendre position clairement : en faveur de la démocratie, de l’humanité, de la justice sociale, et contre toutes les idéologies de haine, d’exclusion et d’oppression.
Le vœu que nous vous proposons ne se veut ni symbolique ni partisan. Il est un acte de vigilance démocratique et un appel à la mobilisation de toutes les forces vives de notre territoire. Il affirme que notre ville refuse de céder à la peur, au repli et à la haine, et choisit résolument la solidarité, l’émancipation et l’égalité.
En déclarant Angers ville antifasciste, à l'instar de la déclaration de la ville de Bruxelles en avril dernier, nous réaffirmons notre attachement indéfectible à une République qui ne transige ni avec les droits humains, ni avec la dignité de chacun·e.
Il conduira à ce que Angers se déclare antifasciste, entraînant peut-être d’autres villes dans ce sillon.
Aussi à inscrire dans nos politiques publiques et au quotidien, la lutte contre toute forme de haine et de discrimination.
A développer et renforcer en lien avec les associations, les acteurs éducatifs et les habitants, des actions de sensibilisation des lieux de mémoire et de transmission du passé antifasciste de notre ville, un soutien affirmé aux structures engagées pour la solidarité, la justice sociale et l’inclusion.
Et à appeler les autres collectivités à faire de même, et à affirmer leur attachement à une République sociale, laïque démocratique et antifasciste.
Face à notre proposition, la majorité a sorti du chapeau au tout dernier moment, en séance, une contre-proposition de vœu, inacceptable pour nous en l’état.
Le vœu proposé par la majorité établit en effet une équivalence entre extrême droite et extrême gauche, qui nous semble inadaptée au contexte actuel.
L’extrême droite est aujourd’hui une menace bien plus concrète, organisée et institutionnelle que les groupes dits d’extrême gauche. Les amalgames affaiblissent la portée du message contre les idéologies réellement menaçantes pour nos droits fondamentaux.
Face à la montée de l’extrême droite, des discours racistes ou xénophobes et des attaques contre les droits humains, nous devons aller au-delà des généralités et poser des actes politiques clairs et concrets.
Nous proposons une version du vœu qui s’inscrit dans l’histoire républicaine d’Angers, ville de résistance, et qui engage la collectivité à agir, à sensibiliser et à protéger.
Il ne s'agit pas d'une posture partisane, mais d’un acte de vigilance démocratique, aligné sur l’histoire de la ville et la réalité des menaces actuelles.
Nous avons proposé de retravailler ensemble une proposition commune pour le prochain conseil municipal mais au vu de la posture politique du maire, cette proposition de synthèse risque d’être un vœu pieu.
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